Depuis début juin 2023, de nombreux journaux ont annoncé l’abandon du projet. Voici ce qu’il en est :
- A priori la Haute-Maurienne sera retirée du périmètre
- 60ha seront conservés sur la commune de Saint-Jean-De-Maurienne dans l’Arvan. Cette zone correspond à la surface actuelle du PIG (Projet d’Intérêt Général). Nous nous interrogeons sur la nécessité de faire une ZSC pour cette zone …
Le projet initial tel que présenté dans le document d’examen au cas par cas :
Le projet de Zone Spéciale de Carrières est à l’initiative du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires. L’explication du projet ci-dessous, est tiré des documents suivants consultables en ligne sur le site du ministère en question :
Ce projet très avancé vise à classer 1000 hectares de terrains naturels en Zone Spéciale de Carrières (ZSC). Il s’agit d’exploiter les gisements de gypse et d’anhydrite, roches présentes dans la vallée, afin de les transformer en plâtre. L’anhydrite sert aussi comme adjuvant dans la fabrication du ciment.
Deux secteurs sont concernés :
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- La vallée de l’Arvan – 400 ha (équivalent de 282 terrains de foot) : Il s’étendrait de Saint-Jean de Maurienne à la vallée.
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- La Haute Maurienne – 600 ha (équivalent de 439 terrains de foot) : Répartis sur 3 zonages que sont celui de la station de La Norma, Bramans et un dernier sur les hauteurs de Sollières. Ainsi les communes de Modane, Villarodin-Bourget, Aussois et Val Cenis (Bramans et Sollières-Sardières) seraient touchés. Le village de Bramans est englobé en totalité dans la ZSC …
Le classement en ZSC permettrait aux exploitants de s’affranchir de l’accord des propriétaires sur l’ensemble des surfaces concernées !
C’est une véritable réquisition par l’État de nos forêts, de nos terres agricoles, de nos espaces de vie ! Après des phases d’exploration sans entrave, des permis exclusifs de carrière (PEC) pourront être délivrés facilement sur l’ensemble de cette zone. Il est prévu d’extraire pas moins de 200 000 tonnes par ans pendant 120 ans ! Le motif avancé est le besoin croissant de plaques de plâtre au profit de la rénovation énergétique de l’habitat. Mais a-t-on besoin pour cela de garantir aux industriels un accès simplifié à une ressource estimée à près de 30 millions de tonnes ? Et de leur assurer 120 ans d’approvisionnement ?